Page:About - Germaine.djvu/44

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Il est né, et j’ai entendu louer sa famille et sa personne. Mais que diable ! je ne veux pas qu’on dise : Mlle de La Tour d’Embleuse avait un fils de deux ans le jour de son mariage !

— On ne dira rien ; on ne saura rien. La reconnaissance sera secrète ; et quand on en parlerait ? Ni la loi, ni la société ne font de différence entre un enfant légitimé et un enfant légitime.

— Voyez-vous Germaine à Saint-Thomas d’Aquin, devant le maître autel, sous le poêle, avec M. de Villanera à sa droite, Mme Chermidy à sa gauche, un bambin de deux ans sur les bras, et le croque-mort par derrière ? C’est tout simplement abominable, mon pauvre docteur. N’en parlons plus. Est-ce bien compliqué ces cérémonies de reconnaissance ?

— Il n’y a point de cérémonie. Une phrase dans l’acte de mariage, et l’état de l’enfant est en règle.

— Cette phrase-là est de trop. N’en parlons plus. Pas un mot à la duchesse ; vous me le promettez ?

— Je vous le promets.

— Quoi ! vraiment, elle est si mal, cette pauvre duchesse ? Mais elle trotte comme à quinze ans !

— L’état de Mme la duchesse est sérieux.

— Et vous croyez, en bonne foi, qu’on la guérirait avec des rentes ?

— Je répondrais de sa vie, si j’obtenais de vous…

— Vous n’obtiendrez rien du tout. Ah ! je suis de