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SCÈNE DEUXIÈME

ANGÉLIQUE.

Dame, oui, en attendant !

ALFRED.

En attendant quoi ?

ANGÉLIQUE.

En attendant qu’il l’épouse. C’est convenu depuis plus de six mois.

ALFRED.

Ah !

Il laisse tomber sur la table la tasse qu’il y a prise ; l’anse se casse.

ANGÉLIQUE.

Mon Dieu ! qu’est-ce que vous avez fait ?

Elle remet le couvert en ordre.
ALFRED.

Bah ! pour une tasse décollée ! (il remonte au dressoir de droite et y pose la tasse, puis il redescend à l’avant-scène au milieu.) Maintenant il ne me reste plus qu’à déchirer ma lettre.

Il déchire sa lettre en deux morceaux, en jette un à terre et met l’autre dans sa poche après l’avoir froissée.

ANGÉLIQUE, qui est allée au dressoir de gauche.

Qu’est-ce qui vous prend encore ?

ALFRED.

Oh ! rien !

ANGÉLIQUE.

C’est M. Lecoincheux qui vous chagrine ?

ALFRED.

Moi ? non.

ANGÉLIQUE, regardant par la fenêtre.

Si vous voulez le connaître, le voilà qui vient par ici.