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septentrionale quelques pâturages. Si la terre venait à manquer aux bras qui la cultivent, ce qui n’arrivera pas avant cent ans, on n’aurait qu’à dessécher le lac Copaïs pour donner à l’agriculture 30 000 hectares de terres admirables.

L’eau courante est assez rare en Morée, très-rare dans certaines îles. C’est un grand malheur pour la culture, car les pluies sont toujours insuffisantes, et les vignes et les oliviers ont besoin d’être arrosés. Mais l’eau ne manque jamais absolument, et les paysans grecs sont très-habiles à tirer parti du moindre ruisseau pour arroser leurs plantations.

Il existe dans tout le pays un double système d’eaux courantes. Les unes sont à la surface de la terre, les autres coulent sous les rochers et n’apparaissent que par intervalles. Tel lac qui n’a point d’écoulement visible se déverse à dix lieues de distance sous forme de torrent. C’est un fait qui n’a aucune importance pour l’agriculture, mais que j’ai dû signaler comme curieux et particulier au pays.

Le sol de la Grèce est raisonnablement approprié à la culture des céréales, de la vigne, du mûrier et des arbres à fruit.

Le blé, le seigle, l’orge et le maïs sont assez beaux dans les cantons pierreux, où la terre végétale n’a que quelques centimètres d’épaisseur. L’avoine réussit médiocrement, la pomme de terre tout à fait mal ; c’est une culture à laquelle il faut renoncer. Les pois, les haricots, les fèves viennent bien et rendent beaucoup. Le riz se cultiverait avec succès dans les terrains humides.

Le coton herbacé réussit partout où on le plante.