Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/107

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culture du mûrier, mais elle a reçu des Turcs l’héritage de beaux et grands mûriers en plein rapport.

Elle peut trouver encore des ressources assez importantes dans la culture des arbres à fruit. Les fruits d’Europe, tels que les poires, les pommes, les noix, réussissent assez mal sous un ciel si brûlant ; les fraises, les framboises et les groseilles ne s’obtiennent qu’à grands frais et à force de soins ; les cerises et les prunes y sont petites et insipides ; mais les abricots, les figues, les amandes, les grenades, les oranges et les citrons y viennent admirablement.

Les figues de l’Attique n’ont pas dégénéré depuis l’antiquité. Elles sont plus petites, mais plus savoureuses que celles de Smyrne, et elles peuvent, sur tous les marchés, soutenir la concurrence. Les abricots sont délicieux : on en ferait, avec un peu d’industrie, des pâtes égales ou supérieures à celles de l’Auvergne. Les amandes s’exporteraient avantageusement. On pourrait joindre aux autres fruits secs les jujubes, qui réussissent très-bien à Corfou et dans toutes les îles Ioniennes. Les fruits frais qui se récoltent à Poros, à Calamata, à Navarin et dans les îles, les grenades, les oranges et les citrons feraient bonne figure chez les marchands de Paris et de Londres. Il ne faut pas songer à tirer profit du dattier, quoiqu’il s’acclimate assez bien dans certains cantons : il ne peut servir qu’à l’ornement des jardins.

Les Grecs ont la malheureuse habitude de cueillir les fruits avant qu’ils soient mûrs.

Allez au bazar d’Athènes, et achetez des fruits. Ils