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pas avantageux d’en tirer parti pour la navigation à vapeur, parce qu’il tient trop de place et qu’il ne s’allume pas assez vite ; mais on l’emploierait très-utilement dans les usines.

Aujourd’hui les mines de Koumi, tous frais payés, rapportent à l’État 12 000 drachmes par an !

Il existe en Grèce plusieurs gisements de plomb argentifère. Celui dont l’exploitation serait la plus facile et la plus avantageuse est située sur la côte orientale de l’île de Zéa. Les filons descendent jusqu’à la mer, au fond d’une petite crique où les caboteurs peuvent aborder. Le minerai de Zéa contient environ 80 pour 100 de plomb ; le plomb renferme en moyenne 0,00125 d’argent ; c’est-à-dire que cent kilogrammes de plomb donneraient un lingot d’argent de 25 francs[1].

Les mines de Zéa ne sont point exploitées. Seulement, lorsque les pluies de l’hiver ont détaché quelques masses de minerai, la commune les revendique et les fait vendre.

Les carrières de Carysto, en Eubée, sont abandonnées, mais non pas épuisées. Elles fournissaient dans l’antiquité un beau marbre cipollin dont les veines imitent la couleur et l’ondulation des vagues de la mer. On blâmait, du temps de César, la prodigalité d’un citoyen romain qui fit les colonnes de sa maison en marbre de Carysto. On ne reprochera rien de pareil aux Grecs d’aujourd’hui, qui savent à peine qu’ils ont d’admirables carrières.

Les pierres et les plâtres de l’île de Milo sont mal

  1. Rapport de M. Sauvage et de M. Leconte.