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qui la police avait promis une pension viagère. Le traître était un papas.

La Russie, vaincue dans le Magne, prit sa revanche à la chambre des députés. Elle fit si bien que la commission chargée d’examiner le projet de loi supprima cette parenthèse malsonnante : sous la souveraineté du roi. Le cabinet était partagé, le ministre des cultes, M. Vlachos, appartenait au parti russe ; ce fut lui qui présenta et fit voter le projet modifié.

L’article 1er porte que l’Église orthodoxe[1] indépendante de la Grèce, étant membre d’une seule Église universelle et apostolique de la foi orthodoxe, se compose de tous les habitants du royaume croyant au Christ, confessant le symbole sacré de la foi et professant tout ce que professe la sainte Église orthodoxe orientale du Christ, ayant pour chef et fondateur notre Seigneur et Dieu Jésus-Christ. Elle est gouvernée spirituellement par des prélats canoniques, elle conserve dans leur intégrité, comme toutes les autres Églises orthodoxes du Christ, les saints canons apostoliques, et synodiques, ainsi que les saintes traditions.

En vertu de l’article 2, l’autorité supérieure ecclésiastique du royaume réside dans un synode permanent portant le nom de saint synode de l’Église de la Grèce, siégeant invariablement dans la capitale du royaume.

Ce synode se compose de cinq membres, ayant

  1. On demandait à un homme d’esprit : « Mais enfin, qu’est-ce que l’orthodoxie ? qu’est-ce que l’hétérodoxie ? » Il répondit : « L’orthodoxie, c’est ma doxie, à moi ; l’hétérodoxie, c’est la doxie des autres. »