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qu’elle prescrive aux hommes sont les signes de croix faits de certaine manière et en certain nombre, les génuflexions à telle place, l’adoration mathématiquement réglée de certaines images stéréotypées et pour ainsi dire géométriques, la récitation de certaines formules interminables qui sont devenues une lettre morte, l’observation de certains carêmes, le chômage d’une multitude de fêtes qui dévorent la moitié de l’année, et enfin l’obligation de nourrir les prêtres et d’enrichir les églises par des aumônes perpétuelles.

Après la loi qui organisait le saint synode, on vota la loi de l’épiscopat.

Le royaume est divisé en vingt-quatre siéges épiscopaux, dont l’un est occupé par un archevêque métropolitain, président du saint synode ; dix autres sont occupés par des archevêques siégeant au chef-lieu des neuf autres départements et à Corinthe ; les treize derniers sont de simples évêchés.

Si l’armée est encombrée d’officiers, l’Église ne lui en redoit guère : elle est encombrée de prélats. Vingt-quatre évêques pour neuf cent cinquante mille âmes, c’est beaucoup.

Les évêques sont nommés par le roi sur la présentation de trois candidats choisis par le saint synode dans le clergé du royaume. Ils prêtent deux serments, dont l’un est purement religieux et l’autre purement politique.

Le roi ne peut destituer un évêque que s’il a commis un délit entraînant l’interdiction. Il ne peut le déplacer qu’après l’avis du saint synode et en se conformant aux canons. L’empereur de Russie a les coudées plus franches dans ses États.