Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne tirait plus les coups de fusil dans les rues, mais on les tirait par les fenêtres, dans les cours, et au besoin dans les cheminées.

Il y a trois ou quatre ans, les jeunes Maniotes de Mistra, à l’occasion des fêtes de Pâques, empruntèrent les fusils de leurs pères, et se séparèrent en trois camps représentant le parti russe, le parti français et le parti anglais. Peu s’en fallut qu’ils n’en vinssent aux coups sous les yeux de leurs parents heureux et glorieux. Mais, au moment d’engager l’action, les Français et les Anglais s’unirent contre les Russes, et le combat fut terminé sans coup férir.

Le mardi de Pâques, tout le peuple se rassemble autour du temple de Thésée. C’est la seconde fête des Colonnes, et la réplique de celle qui commence le carême.

C’est dans ces deux fêtes qu’on peut embrasser d’un seul coup d’œil les types, les costumes et les mœurs du peuple grec. Rien n’y manque, ni les montagnards du Parnès, ni le roi qui se promène à cheval avec sa cour.


IV


Un enterrement grec.


Le lendemain de mon arrivée à Athènes, je marchais au hasard dans les rues pour faire connaissance avec la ville. J’entendis à quelque cent pas une musique horriblement monotone ; j’y courus, et je vis un enterrement qui passait.