Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/260

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M. Pharmakidis. À coup sûr, Démosthène était moins ardent et moins échevelé lorsqu’il préparait ses harangues contre Philippe.

« Comprenez-vous, me dit ce violent jurisconsulte, la faiblesse de notre gouvernement ? Laisser paraître un pareil livre ! Vous verrez que l’auteur ne sera pas même châtié ! Ah ! si nous étions en Russie ! on vous empoignerait mon Pharmakidis, on l’enfermerait dans une bonne petite chambre bien chaude en été, bien froide en hiver, on lui ferait une bonne petite saignée tous les deux jours, on lui donnerait une bonne petite poignée de riz tous les matins pour sa nourriture, et, au bout de trois mois de ce régime, on lui dirait : « Mon ami, vous avez été malade, nous vous avons soigné, vous voilà guéri ; allez en paix et prenez garde aux rechutes. »