Page:About - Le Nez d’un notaire, coll. Nelson.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

c’est barbare, c’est moyen âge, c’est digne de Shylock, le juif de Venise !

— La plaie du bras n’est rien. Le difficile est de rester cousu à vous-même pendant une trentaine de jours.

— Et moi, je ne redoute absolument que le coup de scalpel. Lorsqu’on a senti le froid du fer entrant dans la chair vivante, on en a pour le reste de ses jours, mon cher docteur ; on n’y revient plus.

— Cela étant, monsieur, je n’ai rien à faire ici, et vous resterez sans nez toute la vie.

Cette espèce de condamnation plongea le pauvre notaire dans une consternation profonde. Il arrachait ses beaux cheveux blonds et se