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J’ai demandé aux marchands de campagne pourquoi ils n’employaient point la machine à battre. Ils m’ont répondu que le plus important pour eux était de hâter l’enlèvement du grain. Ils n’ont ni granges ni abris dans la campagne ; le pays est malsain ; on n’a pas un instant à perdre ; chaque heure de retard peut coûter la vie d’un homme. Les chevaux galopent, le grain tombe, le fermier ramasse sa récolte et s’enfuit.


Les Romains du siècle de Caton ne connaissaient pas ces beaux grands bœufs de couleur grise qui décorent aujourd’hui la campagne de Rome. La race indigène était petite et rousse ; elle avait la corne courte. On en trouve encore des échantillons dans la montagne. C’est l’invasion des barbares qui a amené les troupeaux aux longues cornes.

Ils sont assez connus, grâce à la peinture, et je n’ai pas besoin de les décrire. Leur admirable charpente, leur ossature énorme en fait des instruments merveilleux pour le travail des champs. Un éleveur normand dirait avec raison que les Durham sont mieux faits pour la boucherie. C’est qu’en Normandie le bœuf est avant tout un instrument destiné à transformer le foin en viande.


Au demeurant, le bœuf et le veau qu’on mange à Rome sont d’une excellente qualité.