Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/102

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en connaît la force… il sait tout ce qu’il peut trouver en moi de sympathique à ses joies comme à ses douleurs… il le sait… et je tromperais cette confiance !… je le laisserais souffrir seul !… Non !… je le répète… s’il était vrai, comme ce jeune fou de Macerata l’a dit l’autre jour, que Raymond fût malheureux et souffrît de quelque peine que ce fût, je demeurerais pour lui donner l’assistance d’un cœur ami… je le ferais d’autant plus que j’aurais pour moi ma conscience… Ce serait la sœur et l’amie qui resterait, et non la femme amoureuse… répondez-moi donc avec la sainteté de la vérité… Le comte Vanina est-il heureux ?

— Je vous le répète… il est heureux !…

— Bien heureux ?

— Complètement heureux.

— Et ce que disait Macerata sur ses vaisseaux de Livourne ?

— Était complètement faux…aucun revers de fortune n’a atteint le comte Vanina… Je