Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/161

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l’homme puisse posséder, je laisse donc ma famille en toute liberté. Je ne leur demande qu’une figure riante lorsque, le soir, accabblé des fatigues du jour, je viens chercher près d’eux quelques instans de bonheur… Voulez-vouz essayer de cette vie d’intérieur, à laquelle peut-être vous êtes étranger ?… Allons… dîtes oui !… Ah ! cependant, permettez !… je vous dis que vous aurez ici liberté tout entière, mais je crains que vous n’y trouviez aussi de l’ennui, parce que chacun, d’après mon exemple, y vit pour soi jusqu’à l’heure du dîner !… Je ne vous garantis donc pas l’ennui ; c’est une chose contre laquelle nous n’avons pas encore de compagnie d’assurance…

— Vous insistez avec tant d’obligeance, monsieur, répondit le général de Sorcy en pressant cordialement à son tour la main de Van-Rosslyn, qu’il serait incivil à moi de refuser votre offre ; j’accepte donc aussi franchement que vous le proposez… et je reste…