Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/162

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— Par dieu ! vous êtes un brave homme, s’écria M. Van Rosslyn !… je vois que nous serons amis !…

— Est-ce le pavillon du parc qu’il faut faire préparer, mon oncle ? dit une voix fraîche et pure comme le serait un son de flûte passant sur des roses… Le général se retourna vivement, et se trouva devant une jeune fille à peine âgée de dix-huit ans, et la plus ravissante créature que ses rêves de jeune homme lui eussent jamais présentée !… raconter ce qu’elle était n’est pas possible. Dans le nombre des choses qui échappent à l’analyse, est bien certainement le charme par lequel plaît une femme. Cette magie de l’œil, du sourire qui soumet en agissant, comment la faire comprendre ?… et toute une âme, avec ses nobles et brûlantes inspirations qui se révèlent en passant comme un éclair par le regard, il la faut subir cette puissance pour la comprendre… on la raconte, mais on ne la peint pas…