Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/168

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ment, mon oncle !… N’oubliez pas de lui montrer le chemin de la serre… en cas de pluie.

    et la maîtresse de la maison avec leurs cœurs d’or et leur bonté parfaite. Cette cordialité patriarchale derrière laquelle on trouve, avec un charme inexprimable, tout ce qui attacherait seul et ferait naître le désir d’être l’ami de personnes aussi supérieures. M. Panckouke, auteur-éditeur des Victoires et conquêtes, vient de publier la plus belle, la seule traduction de Tacite que nous ayons, et c’est à M. Panckouke que nous devons cette belle traduction. Je ne puis dire qu’il a surpassé ses devanciers, parce qu’il les laisse si loin derrière lui, qu’on les oublie ou qu’on les ignore. Et madame Panckouke, agréable, excellente personne, dont l’esprit fin et gai, la bonté, si je puis parler ainsi, cachent (quelques instans seulement) un esprit sérieux, encore plus supérieur, et les talens les plus ravissans !… Élève de Redouté, elle le surpasse, selon moi, dans les grands tableaux de fleurs ; sa maison est remplie de ses ouvrages ; plus de trois cents tableaux de fleurs, dont quelques-uns de quatre pieds sur trois, ornent cette retraite enchantée. Oh ! oui, c’est le souhait le plus doux qu’on puisse adresser à quelqu’un que celui de se faire introduire chez M. et madame Panckouke, et surtout d’être leur ami.

    Leur existence est parfaitement heureuse. Possédant une grande fortune, dont la source est aussi honorable qu’aucune de celles que nous voyons même dans les positions les plus élevées, ils en font un noble usage, ils protègent les arts. M. Panckouke a beaucoup