Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/196

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subite apparition, et n’avait répondu que par le silence à l’attaque un peu vive de Sarah… mais, lorsqu’il la vit s’éloigner visiblement offensée, quelque indifférente que fût pour lui cette femme, il ne voulut pas qu’elle eût à se plaindre de lui, il se leva et courut après elle. En peu d’instans il la rejoignit.

— Vous êtes offensée et vous en avez le droit, mademoiselle, lui dit-il. Mais, si vous apportez dans vos jugemens et dans votre décision la bonté et la bienveillance que vous mettez à la moindre action de votre vie, je dois être acquitté.

— Mon Dieu ! monsieur, que vous importe l’opinion que je puis avoir de votre humeur plus ou moins courtoise ? Ce n’était pas d’ailleurs de la politesse que je demandais !… vous ne m’avez pas comprise si c’est cela que vous avez entendu ; mais laissons ce sujet… Vous avez fait cette démarche, parce que vous m’avez crue blessée : vous vous êtes trompé ; cela vous suffit-il, général ?