Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en villegiatura à Bellevue. Aussitôt après le mariage, il y eut un magnifique déjeuner, ensuite duquel Sarah monta dans son appartement pour quitter ses somptueux habits et revêtir une robe de voyage… Elle trouva Alfred qui l’attendait à la porte du vestibule, devant laquelle était une calèche attelée de quatre chevaux alezans conduits par deux jokeis habillés en velours noir avec des revers de satin bleu. Les nouveaux mariés partaient pour une terre appartenant à Sarah et située à dix lieues de Bruxelles, et dans laquelle, selon l’usage anglais observé dans la famille de M. Van Rosslyn, le nouveau couple devait passer le premier mois du mariage ; Bellevue appartenait bien aussi à Sarah, comme je l’ai dit plus haut ; mais la famille depuis si long-temps l’habitait, que Sarah elle-même s’était accoutumée à le regarder comme l’habitation commune ; et puis Bellevue était trop bruyant. Le bonheur veut du calme, il est timide et craint le jour.