Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/280

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s’aperçut de ce qu’elle éprouvait, et ne voulut pas effaroucher l’amitié qui naissait pour lui dans une ame candide et pure. Il se contenta de presser sa main dans la sienne, sans même la porter à ses lèvres ; et, regardant Sarah avec un intérêt qui n’avait rien que de fraternel, il lui dit :

— Vous croyez donc, comme la foule de ceux qui ne me connaissent que par une tradition presque aussi terrible que celle de Robert-le-Diable, que je suis un être… méchant… un homme dangereux, pour dire le mot ?…

Sarah sourit doucement.

— Non, non, ne souriez pas en me répondant. Ma question est plus sérieuse et plus importante pour vous-même que vous ne le pensez !…

Madame de Sorcy devint pâle !… Depuis le commencement de cette conversation elle avait un but, celui de conduire Réné à lui apprendre ce qu’était cette madame de Vauchamps