Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/316

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à Alfred, avec qui elle causait comme avec l’homme qu’on préfère et qu’on aime plus que tout ce qui est préféré et aimé. Cela se voyait jusque dans la conversation, qui pour eux était oiseuse dans ce lieu où rien ne pouvait plaire à deux êtres parfaitement libres de leurs actions. — La marquise de Vauchamps était venue.

— Mais pourquoi cette volonté de bal masqué aujourd’hui ? demandait Alfred. Je ne vous comprends pas, Louise… Quand nous aurions été si bien chez vous, dans le petit salon vert, les pieds sur son bon tapis, et devant une tasse de thé bien chaud !…

— Eh bien ! avez-vous du regret ? dit une voix très-harmonieuse, quoique grave dans son accentuation.

— Non, certainement, puisque nous sommes ensemble. Mais je voudrais savoir pourquoi vous y êtes venue.

— Ah ! ceci est mon secret !… En tout cas