Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/330

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vous, en effet, demeurer ici ?… Que je suis heureux !…

Sarah le regarda avec mépris.

— J’irai dans le seul lieu qui me convienne, monsieur… dans la maison de Dieu !…

René fit un mouvement que Sarah comprit.

— Oui, je sais que ces pensées ne sont pas les vôtres… mais, monsieur d’Erneville… vous n’avez plus le droit de me les imposer !…

— Écoutez, lui dit-il en la contraignant à s’asseoir… Je ne veux pas combattre votre folie par des argumens qui seraient trop convaincans par leur clarté, par leur lumineuse clarté. Je vous demanderai seulement de rentrer chez vous, dans votre maison, au nom de vous-même… de l’enfant que vous portez… dont Alfred est le père… vous ne vous appartenez plus ; Sarah, vous êtes mère, et ce titre est sacré.

— Je l’ai déshonoré

— Non… jamais vous ne fûtes plus pure