Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/363

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Il s’approcha de Sarah, qui, dans un affreux désordre, se retira loin de lui…

— Je vous ai déjà dit que ces manières me déplaisaient… venez plus près de moi.

Et, prenant sa main, il la contraignit à s’asseoir plus près de lui… il passa un bras autour de sa taille et la sentit frissonner ; il sourit avec la plus étrange expression…

— Tant de force pour haïr dans un corps si frêle et si délicat !… dit-il.

Il la rapprocha de lui et la serra contre sa poitrine… Les yeux de Sarah se fermèrent, et une pâleur de mort se répandit sur son visage.

— Ah ! murmura-t-elle, pardon si je vous ai offensé, pardon pour Alfred s’il fut coupable envers vous ! Pardon pour moi !… pitié ! pitié !…

— Non, non, dit Réné, et vous devez être à moi malgré vos répugnances, vos soupirs et vos larmes !…

En sortant de chez le maréchal, Alfred alla