Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/374

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vous croyais malheureuse de mon délaissement, et je venais réparer mes torts. Vous ne voulez pas me recevoir en pardon ; j’en suis doublement fâché, parce que je vois dans votre éloignement pour moi un autre effet que celui du ressentiment. On me l’avait dit ; je le vois maintenant, quoique je ne voulusse pas le croire. Vous êtes maîtresse d’agir, en ce qui touche votre cœur, comme il vous le conseillera. Mais vous portez mon nom, et je ne veux pas que ce nom soit entaché par vous. Faites ce que j’ordonne et suivez ma volonté.

Sarah, effrayée de la parole d’Alfred, fut au moment de s’évanouir.

— Écoutez-moi poursuivit le comte ; M. d’Erneville doit quitter ma maison…

Sarah pâlit et trembla.

M. d’Erneville doit quitter ma maison. Je lui donne une place plus avantageuse dans l’état-major du maréchal de*** ; mais cette nouvelle doit lui être annoncée par vous…