Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/502

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Ἐν Ὀλυμπίασιν οὐχ οἱ κάλλιστοι καὶ οἱ ἰσχυρότετοι στεφανοῦνται, ἀλλ' ἀγωνιζόμενοι — τούτων γάρ τινες νικῶσι, présente, sous une forme simple et sévère, des rapprochements justes et des idées vraies. L’auteur pourra plus tard étendre et animer davantage ce travail. L’Académie le désigne, dès ce moment, par une mention et une médaille détachée du prix proposé. L’auteur qui s’est fait connaître est M. Chaignet, couronné d’un premier prix dans un autre concours de l’Académie et aujourd’hui professeur à la Faculté des lettres de Poitiers. Un Mémoire inscrit sous le n° 4 avec cette épigraphe :

Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable :

facile et judicieux dans les développements, ami de la règle sans servitude, et varié de souvenirs, mais trop peu nouveau de recherches et de vues, obtient même récompense sur la valeur du prix. L’auteur est M. Albert Desjardins, agrégé à la Faculté de droit de Nancy. Son nom reçoit une mention d’honneur, comme le précédent ; et la question n’appartient plus qu’au jugement du public.

Ce jugement, Messieurs, l’Académie souvent le consulte ou le suit ; et c’est ainsi qu’elle règle plus d’une récompense, dont la disposition lui est laissée. Aujourd’hui même elle avait à décerner le prix de la Fondation Lambert, pour un homme de lettres digne d’une marque d’intérêt public. Sous cette expression peu déterminée, elle place volontiers la promotion de l’esprit par lui-même, l’homme du peuple devenu, sans études premières, homme de lettres par un travail tardif, et portant à des œuvres de théâtre le sentiment moral, dont il s’est inspiré dans le labeur de la vie. À ce titre,