Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/530

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VALENTINE, (entrant).

Est-il parti ?

DUBREUIL.

Viens sans crainte, ma chère !

VALENTINE

Vous pouvez vous vanter, vous, d’être un joli père !
Comment ? mettre sa fille en pareil embarras !

DUBREUIL.

Tant mieux ! Ça l’a rendu plus fou !

VALENTINE.

Soit ! En tout cas.
Ça ne l’a pas rendu plus triste : ma réponse
L’a fait rire aux éclats !

DUBREUIL.

Je crois bien : je t’annonce
Qu’il te trouve, a-t-il dit, charmante en refusant.


VALENTINE.

Ha ! ha !

DUBREUIL.

Et sais-tu bien ce qu’il fait à présent ?
Ma chère, il est en train d’achever ta conquête
En se faisant inscrire au conseil ! Quelle tête !