Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/584

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Que devint à ce coup la pauvre déplumée ?
Triste objet de mépris, de regrets consumée,
Au fond du poulailler elle alla se blottir.
Elle y mourut de froid, de honte et de misère,
En se disant trop tard qu’elle eût dû s’en tenir
À la toilette de sa mère.

Qu’on se le dise avant, on s’en trouvera bien.
Mais qu’il advienne un bal, un concert, un spectacle,
Jusqu’à ce qu’au logis il ne resté plus rien.
On se rira de mon oracle.




LES OISEAUX DES TUILERIES.




Dans le jardin royal que Le Nôtre a planté.
Et dont, pour échapper aux ardeurs de l’été.
Les oisifs de Paris vont chercher les ombrages.
Autour d’un vert gazon des enfants rassemblés
Contemplaient les ébats des bipèdes ailés
Qui peuplent ces riches bocages.
D’allants et de venants entourés tout le jour.
Ces oiseaux ne sont pas sauvages :
Ils sont trop voisins de la cour.