Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 90 —

tiques, donner quelques après-midis, même retenir à souper quand nous souperons dehors, enfin avoir l’esprit de se divertir et de s’amuser sans déranger la maison ; je leur promets qu’elles n’auront que des secours à cet égard, surtout si elles ont avec moi confiance et amitié.

« Je leur demande avec instance de penser à leur santé. Sans faire les flairons et les plaignantes, on peut prévenir les maux et se faire du bien… Le thé et le caffé leur sont pernicieux et particulièrement défendus par les médecins, surtout pour le premier déjeuner. Il faut donc qu’elles cherchent d’elles-même à s’en priver, au moins encore quelques années, et se faire des déjeuners qui leur conviennent. Attendre la faim et du pain et de l’eau serait tout qu’il y aurait de plus sain, mais comme ce serait bien frugal pour de jeunes demoiselles, qu’elles y joignent des échaudés, des croquets, des biscuits, du vin de liqueur, des œufs frais, rarement du beurre frais, enfin dans ce genre ce qu’elles voudront, pourvu qu’elles aient le soin et l’adresse de s’en pourvoir sans attendre l’heure du matin, et que tous les matins