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Nassau ou d’autres, cela ne me fait pas la moindre des choses. Ce qui m’en aurait fait, c’est si vous m’aviez parlé de la santé de votre sœur, de son silence, son humeur, la vôtre, enfin ce que vous auriez voulu sur mes filles. Dans les relations de Père et d’enfans, les objets étrangers ont bien de la peine à n’être pas insipides, il faut les garder pour les amis, ainsi que la pluie, le beau tems et les lieux communs. Je vous dis ceci, parce que vous avez manqué votre objet et que je regrette la peine que vous avez prise. De plus c’est une chose qui vous manque encore beaucoup que le tact. Vous remettrez cet almanach à mon frère d’Hermenches en lui disant mille choses ainsi qu’à madame. S’il n’en a pas besoin et que vous ayez quelque amoureux au service de France donnez-le lui[1]. »


Voilà des filles bien averties de ce que c’est que le tact.


« M. d’Hermenches[2] s’était remarié, nous

  1. MCC. Bibl. de Genève.
  2. David-Louis Constant de Rebecque d’Hermenches, 1722-1785, veuf en premières noces de Louise de Seigneux.