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La liste serait longue de toutes les célébrités, têtes couronnées, auteurs, poètes qui visitèrent cette terrasse de St-Jean, tant à cette époque-là que plus tard, lorsqu’elle fût la propriété de Charles. C’était le point de vue à la mode, le but des cochers, comme ils vous conduisent maintenant à Chambésy, Ferney et Bessinges.

Quoique moins intimes qu’autrefois, les Constant avaient conservé des rapports avec les habitants de Ferney, témoin la lettre suivante de Mme  Denis à Rosalie. Cette lettre est en elle-même peu intéressante, mais il est assez piquant de se rappeler en la lisant que celle qui l’écrit n’aurait pas craint de devenir la belle-mère de sa présente correspondante.


« Le 29 novembre 1777. — Je vous envoie, mademoiselle, les trois petites pièces de vers que vous me demandez. Pardon si je n’ai pas rempli plus tôt ma promesse, mais je n’avais point de copiste.

« Si je n’avais pas à faire à des paresseux, j’aurais eu l’honneur de voir madame votre mère et de vous porter moi-même ces vers, mais nos nouveaux mariés se lè-