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« Cet article du traité fit hésiter mes parens [qui étaient donc un peu de la nouvelle école vis-à-vis de la seconde couvée]. Il fallut l’éloquence de Villars, l’âge avancé de ma grand’mère, notre désir, celui de Juste qui avait la passion de la danse pour les décider.

« La proposition fut enfin acceptée. On partit à la fin de l’année et le pauvre Victor fut installé dans sa triste demeure avec la défense de venir dans la maison sans y être appelé. On lui préparait quelquefois de bons goûters chez sa mère, il courait avec des camarades qu’il s’était faits.

« Ce fut un hiver de grande dissipation à Lausanne. C’était le bon tems de la société, des gens aimables de tout âge, comédies, bals, soupers, etc. J’avoue avec regret que je pensai peu à mon Victor pendant les trois mois qu’il dura. »


C’était la répétition du carnaval de l’hiver précédent avec plus de réjouissances encore, semble-t-il ; mais que dirons-nous de plus ? Toute jeune fille qui en est à sa seconde année de festivités serait plus éloquente que nous.