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traversâmes des prairies et prîmes des sentiers détournés. Notre Victor nous suivait portant aussi son petit paquet. Nous n’arrivâmes qu’à minuit et nous eûmes assez de peine à nous faire entendre, à prouver que nous n’étions pas des voleurs, et à donner une idée de ce qui se passait en ville, ce qu’on ignorait… »


C’est le moment ici de parler de cette hôtesse sans le vouloir, de cette charmante « Miss Gallatin » qui fut toujours pour Samuel et ses enfants une excellente amie, leur ange de Genève, comme Mme  de Charrière était celui de Lausanne.

Elle était la fille unique de M. et de Mme  de Gallatin-Vaudenet, avec lesquels elle demeurait à Pregny. Son frère, Jean de Gallatin, était mort laissant un fils, cet Albert Gallatin qui courait les Amériques et dont nous avons parlé à propos d’un soufflet que lui donna sa grand’mère.

Mlle  Madeleine de Gallatin était d’une nature enjouée ; ses jeunes amis de St-Jean la trouvaient toujours disposée à organiser avec eux quelque fête de famille, quelque représentation impromptue.