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« Puisque je parle de cette foire, je veux dire un mot de la quantité de choses de ce genre que l’on vend à Paris. Il y a des boutiques où l’on pourrait entrer nud et sortir habillé de pied en cape. Il y en a d’autres où l’on ne vend que des morceaux de toile pour raccommoder du linge. Il y a dans toutes les rues de petites tables où l’on vend des tranches de bœuf, des cuisses de volaille toutes cuites, etc. Il y a aussi un homme qui vend de la soupe dans une marmite. On voit dans les rues des tables couvertes de portraits de famille à vendre, etc. Enfin il n’y a rien qui ne se vende à Paris.

« Nous fûmes sur le quai des herbes qui est à côté du Pont-Neuf. C’est là qu’on vend toutes sortes de plantes, de graines, d’oignons de fleurs, etc. Ma grand’mère fut longtems à faire ses emplettes et pendant ce tems nous nous promenâmes sur le Pont-Neuf et sur les quais, nous allâmes acheter des oranges autour de la statue de Henri IV. Sur le Pont-Neuf, il y a une quantité de baraques de bois dans lesquelles on vend des oranges. De là nous allâmes dans le magasin de M. Romilli