Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/102

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tôt après, ne croyant pas que sa lettre parvint ou qu’elle pût produire quelque effet, elle l’oublia… »


Cet oubli, nous nous permettrons d’en douter. Celle que nous n’appellerons plus Valérie, mais Rosalie, parce que tel est son nom, dut même trouver le temps un peu long depuis le 2 mars 1791 qu’elle envoya sa lettre jusqu’au milieu de septembre qu’elle reçut la réponse. Cette réponse était signé non pas Théodore mais « De Saint Pierre ». Elle ne pouvait pas avoir été adressée directement puisque Rosalie avait écrit sans signer : mais son correspondant, après avoir beaucoup cherché, avait cru avoir affaire à une dame Williams habitant Lausanne, et lui avait envoyé sa réponse. Cette dame instruite, nous ignorons comment, du nom de la véritable correspondante de Bernardin de St-Pierre, fit parvenir à celle-ci la lettre qui suit :


« Madame,


« J’ai reçu dans le courant de cette an-