Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/109

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lieu d’une lettre d’intimité, je suis obligé d’en écrire une de justification. Vous exigés de moi que je ne fasse plus à votre sujet aucune information, que je brûle vos deux lettres. Vous ignorés que j’ai été trompé par de pareilles correspondances. Des demoiselles m’ont écrit et m’ont offert leurs personnes et leurs fortunes en feignant d’avoir pour moi une passion extrême, mais elles m’ont caché la vérité sous tous les raports.

« Votre première lettre, ma chère Rosalie, m’avait rappelé mes anciens plans de bonheur. Je vous regardais comme un présent de la providence et comme la récompense qu’elle réservait à mes travaux. Je me disais voilà le cœur où je reposerai mon cœur, mais vous rejettés les tentatives que je fais pour vous connaître, elles deviennent pour vous des sujets de douleur. À Dieu ne plaise que je sois pour vous un sujet de chagrin. Il suffit pour moi de celui que vous m’avés donné, lorsque je cherchais à contribuer à votre bonheur. Je veux au moins vous rendre votre tranquilité, je vous promets de faire tous les sacrifices que vous exigés de moi si vous per-