Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/114

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flatteuses mais qui, semblables à celles de l’autre monde, ne me présentent que des objets invisibles qui m’échapent dès que je veux les saisir… »


En d’autres termes : Si la correspondance lausannoise cesse, je saurai m’en consoler.

De là, notre monsieur un peu piqué s’élance, d’un ton qui voudrait être dégagé, mais que nous trouvons fort lourd, dans des dissertations sur ses ouvrages, et, pour conclure : « C’est bien assés parler de moi à une personne bien mieux faitte que moi pour intéresser par les qualités de son cœur et de son esprit. Vous vous exprimez, madame, avec toutes les grâces d’une femme et tout le goust d’un homme de lettre…

« On m’a adressé beaucoup de lettres où il y avait des vers, des complimens, de l’admiration, de l’enthousiasme, mais la votre est une de celles qui m’ont le plus touché, parce que j’ai cru y trouver de l’amitié, c’est dans ce sentiment que j’ai l’honneur d’être madame

Votre très humble et très
obéissant serviteur
De Saint-Pierre.

À Paris ce 7 octobre 1791. »