Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/151

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Paris de toutes parts. Il est 8 heures du soir, à demain mes meilleurs amis, comme je pense à vous, comme je vous aime tous. Les statues des places publiques sont abattues, l’Assemblée a décrété un camp près de Paris et une batterie sur Montmartre.


Dimanche matin à midi. — J’ai quitté mon refuge parce qu’on avait des soupçons dans l’hôtel, je suis actuellement chez quelqu’un où je suis à merveille et parfaitement. La cour martiale jugera incessament les officiers et soldats prisonniers parce qu’on les accuse d’avoir tiré les premiers, ce qui est absolument faux, une partie des soldats pour échapper à la mort ont dénoncé leurs officiers à l’Assemblée.


Lundi matin, 13e aoust. — J’espère que cette lettre vous parviendra, je vous écrirai encore demain, ne m’écrivez pas, ne soyez point inquiets de moi, il se peut que je parte d’un moment à l’autre, peut-être par l’Angleterre, la personne chez qui je suis viendra avec moi mais l’on ne peut sortir de Paris, ni obtenir de passe-port, l’on dit que l’on est résolu d’exterminer jusqu’à la