Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/154

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Les Français ne savent plus inspirer que le mépris.

« Nous trouvons toutes les prévenances possibles, on nous parle toujours de vous, tous ceux qui vous ont un peu connues disent qu’ils vous regrettent, et quand je résume toutes mes réflexions sur ces petites jouissances, je viens à regretter que Genève n’aye pu être le chef-lieu, la patrie et la demeure agréable de mes enfans…

« Voilà Mme  Achard qui ne veut pas absolument que j’envoie ces trente louis ; elle dit qu’on en trouve facilement à Paris contre des assignats, et que par la poste ils pourraient ou se perdre, ou arriver trop tard.

« M. Achard écrit que tout recommence à Paris comme auparavant, qu’il ne se fera plus de cruautés, qu’il faut mettre le duc d’York sur le trône. Lundi on a conduit au Temple, au plus haut du Donjon, à ce que l’on dit, le Roi et sa famille, dans un carosse à six places, Pétion entre eux deux. Le peuple a hué, sifflé, injuré le Roi. Il y a bien quelque apparence qu’ils lui feront son procès ; il mérite quelque chose pour avoir passé en revue les Gardes le lundi