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morte[1]. Voilà cette maison de Pregni, où nous avions toujours trouvé tant d’amitié et de bonté, où nous avons passé bien des momens agréables, fermée.
« Depuis la mort de Mlle Gallatin, les païsans qu’elle retenait dans des idées de modération et de bonté sont devenus méchans ; ils ont chassé leur curé et voulu pendre leur seigneur[2]. Ils ont persécuté les Huber, qui ont été obligés de fuir.
« La foule des êtres qui souffrent, qui sont sans pain, sans asile, sans ressource, est immense.
« Encore un évènement qui ne te fera pas plaisir, c’est la vente de Lalex. Mon Père, voulant payer des dettes, s’est déterminé à ce sacrifice. Comment ne pas regretter ce pauvre Lalex, où nous avons tou-
- ↑ M. Gallatin avait précédé de peu sa femme et sa fille dans la tombe.
- ↑ On sait que Pregny était rattaché au Pays de Gex. Le Seigneur de Pregny dont il est fait mention ici était un descendant du président de Brosse qui avait loué à vie le château de Tournay à Voltaire. La propriété Gallatin était, croyons-nous, celle qui porte encore aujourd’hui le nom d’Île Calvin. Nous devons ce renseignement à l’obligeance de M. Albert Sarasin.