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quiétudes sur Victor, qui faisait la guerre et fuyait devant les Français en Hollande, le piétisme, l’approche de la ruine et de la misère… Après la conquête de la Hollande, nous fûmes tranquillisés sur la vie de Victor, mais il se trouva de nouveau sans état et s’en alla à Brunswick avec les Villars. On voulut faire faire un bon mariage à Charles, Mlle X. promit de le dédommager de ce qu’il lui sacrifiait. Au mois de juillet, nous fîmes un joli voyage dans les montagnes avec une nombreuse et agréable société. »

Cette société se composait de Mmes de Staël et d’Arlens, du duc Mathieu de Montmorency, du comte de Mun, etc. Rosalie, qui avait toujours goûté les fleurs, était fort encouragée dans ses recherches botaniques par Mathieu de Montmorency. Ce fut lui qui l’engagea à commencer ce qu’elle appela plus tard son herbier.

Qu’on ne s’imagine point ici un amas de plantes sèches et incolores renfermées entre des feuillets de papier gris. Rien de plus brillant, au contraire, de plus frais et gracieux que « l’herbier » de Rosalie de Constant. On peut le voir encore au Musée can-