Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/201

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d’épouser Mlle  X., mais le mariage fut encore renvoyé. Charles partit pour Paris le 6 mai. » Il allait une fois de plus tenter la fortune et chercher une situation qui lui permît enfin d’apporter l’aisance chez lui et de se marier.

Plus nous avançons dans l’histoire de Rosalie, plus nous nous persuadons que le plus grand amour qu’elle ait éprouvé, après celui qu’elle avait voué à son père, alla à son frère Charles. Lisette, en ce temps, lui causait beaucoup de chagrin en se détachant toujours plus de sa famille pour se donner à la secte qui lui permettait de satisfaire jusqu’à l’excès son esprit de sacrifice, ses aspirations mystiques.

Charles, quoiqu’il ait été aimé également par ses deux sœurs, avait jusqu’ici trouvé une indulgence plus inépuisable pour ses confidences amoureuses chez Lisette que chez Rosalie. Maintenant, comprenant que ce cœur excellent ne lui était plus entièrement dévoué, il sentit du même coup que