Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/216

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De Rosalie à Charles :


21 juin. — Je languis de pouvoir t’écrire que nous nous reposons chez la bonne tante. Le renvoi de tous les émigrés a été décrété à Berne. C’est une grande désolation parmi ces malheureux. L’arrivée d’Éric[1] n’aurait pas trop réjoui la trop célèbre. Comment se résoudrait-elle à ne pas aller à Paris, qui, comme elle le dit elle-même, convient si bien à ses qualités et à ses défauts. Elle aime mieux plus de chagrin et moins d’ennui : c’est son plus grand ennemi. Benjamin s’établira-t-il en France si elle n’y va plus ? Peut-être viendront-ils à la Chablière. »


De Charles à Rosalie :


Dimanche 26 juin. — Notre-Dame-des-Victoires est partie ce matin pour aller jouir des triomphes de son époux ; mais que va-t-elle chercher ? »


De Rosalie à Charles :


De Chaumière, le 28 juin 1796. — Nous voici donc ici après bien des peines et des

  1. Le baron de Staël.