Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/228

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qu’il ait perdu le paquet que je lui avais remis pour toi, après l’avoir ouvert avec la dernière indiscrétion. Je regrette ce bon thé et tous ces manuscrits. Ce n’était pas à lui à juger de leur valeur. Malgré ma fureur contre mon cousin, que je me promets d’exprimer à sa belle, je te trouve trop sévère sur l’affaire du divorce qui, au reste, ne se fera pas… Peut-être si ces deux esprits se conviennent si bien, seraient-ils assez heureux ensemble pour faire oublier leurs folies. »


De Charles à Rosalie :


2 novembre 1796. — J’ai été hier au soir à un beau Primidi, il y avait un cercle très brillant, de jolies femmes recherchées dans leur parure, dans leur maintien, leurs regards et même leurs paroles. La plus belle avait cette tranquillité d’esprit, cette aisance et cette brillante gaîté qui annoncent qu’on est content de soi et des autres.

« Cette belle régnait en paix lorsque tout à coup la porte s’ouvre, on annonce une autre femme reconnue pour montrer partout où elle va une des plus jolies figures,