Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/231

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l’autre a adopté le costume grec. Ô femmes, que vous êtes séduisantes et frivoles, que votre cœur est ambitieux ! Il n’y a point de femme qui ne prît un vice comme vêtement s’il pouvait lui donner un triomphe.

« J’ai lu une partie des Passions ; je ne saurais ajouter que peu de choses à ce que tu m’en dis. Le chapitre de l’amour est le plus faible. Ce n’est que la métaphysique de l’amour esprit, et non pas de l’amour cœur.

« L’ambassadrice a oublié deux passions qui ne lui sont pas très inconnues : l’intrigue et la curiosité. C’est la curiosité qui lui donne cette légèreté, cette instabilité, cette agitation, ce dégoût qui la rendent si malheureuse. Qu’elle est à plaindre d’avoir autant gâté sa vie !

« Paris devient extrêmement brillant. Il y a une classe de gens qui mène la vie la plus dissipée qu’on puisse imaginer. C’est la société la plus voyante, sans cesse au bal, à cheval, en fête et dans les parures les plus magnifiques comme les plus bizarres. On voit une femme nue jusqu’à la ceinture, littéralement sans chemise et