Mme Rilliet-Huber travaille pour le nouvel an de Mme Blaquière. Mme de Fries enrôle tout ce qu’elle peut enrôler pour sa troupe. Mme Hardy et Mme de Saussure voudraient monter quelque spectacle pour les naturels du païs, mais chacun se plaint que les amoureux manquent. M. *** fait cependant ce qu’il peut lorsqu’il est auprès de Mme *** pour en donner l’idée, mais sur le théâtre on les veut plus élancés. Outre le dimanche, les Genevois ont encore un mercredi où l’on joue toujours quelque proverbe ou comédie.
« Nous avons eu avec la bonne Tante quelques momens de lecture et de conversation suivies. Les souliers, les bouteilles, les sacs de graines, les chandelles, etc., sont toujours pêle-mêle sur le clavecin avec les livres et les dessins. C’est vainement que je les débrouille. Le moment d’après le chaos recommence…
« Nous voyons souvent nos voisins [Mme Necker de Saussure et ses parents], Mme de Saussure, la mère, a fait un roman et nous nous réunissons avec les Huber et les d’Arlens pour le lire. La bonne Dame est toute honteuse de sa production, elle en