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le marier et ne pas le vouer au rôle de Sigisbée perpétuel.

7 juillet. — Nous avons eu Benjamin quelques jours, il a bien amusé ma Tante et nous avons beaucoup ri ; son caractère est celui d’un enfant malin toujours guidé par le moment et sur lequel on ne peut jamais compter.

« Il m’a paru craindre beaucoup le mariage que je croyais ne pouvoir manquer. C’est charmant de se trouver ainsi d’accord avec ce qu’on aime ! »[1]


À ce moment, Mme  Constance d’Arlens s’en alla avec son mari et ses enfants faire un long séjour en Angleterre où les appelait M. de Cazenove, frère de M. d’Arlens. Rosalie, très affligée du départ de son amie, entreprit dans son cahier vert, un peu délaissé depuis longtemps, un journal destiné à Constance, où elle relate encore plus en détail que dans ses lettres à son frère sa vie et ses impressions.

On y trouvera moins de politique, un esprit plus littéraire.

Et puisque nous rouvrons le cahier vert

  1. MCC. Bibliothèque de Genève.