Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/277

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nes conditions qui furent acceptées par le Conseil exécutif de la République Helvétique. Les petits cantons, toujours en révolte contre ce Conseil, avaient forcé celui-ci à quitter précipitamment Berne pour Lausanne. Le 18 octobre, il retourna à Berne et les cantons dits « confédérés » furent un moment tenus en respect par la crainte de voir les armées françaises envahir de nouveau la Suisse, ce qui eut lieu bientôt après. Enfin, en décembre 1802, l’Acte de Médiation fut signé à Paris par Bonaparte et les députés des Cantons suisses, et la Confédération suisse exista.

Tels sont en quelques traits les principaux événements qu’il faut avoir devant les yeux si l’on veut comprendre les impressions de nos ancêtres d’il y a 100 ans. Disons encore que le gouvernement local de Vaud et celui de Fribourg étaient les seuls qui fussent restés soumis au gouvernement helvétique. Dans le sein du canton de Vaud un parti aurait désiré revenir à l’ancien état de choses et que le territoire vaudois fût de nouveau soumis aux seuls Bernois. Rosalie et sa famille n’appartenaient pas à ce parti. Revenons à elle.