Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/281

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ment il se porte : « Madame, je veux toujours me bien porter pour avoir soin de votre aimable personne. » Ah ! n’était le cheval ?…

Le 12. — Les sentimens de nos amis ** sur ce qui se passe ne peuvent pas entrer dans mon esprit. Ils voient la France comme l’agent unique de tout ce qui est arrivé et arrivera en Suisse. C’est elle qui a fait la révolution, cela on ne peut le nier, elle a nourri ses armées, son avantage était clair ; mais aujourd’hui que son sistème est changé, ils croyent encore que c’est elle qui a suscité les factions dans le gouvernement, que c’est elle qui a mis les armes à la main aux Bernois, c’est même elle qui a empêché la Suisse d’accepter sans hésiter les conditions de Buonaparte, et, comme je ne crois pas au diable, il m’est impossible de croire à cette puissance toujours agissante pour le mal jusque dans les détails sans qu’il lui en revienne un avantage bien apparent.

Le 15. — Nous nous sommes trouvées dans une assemblée avec le général Rapp et ses aides de camp. Une petite fauvette s’est attaquée à l’épervier, c’était amusant