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Le Duc d’Angoulème était très attaché, comme son frère, à Buffévent, et nous trouvons deux ou trois lettres de lui, dont l’une raconte la descente de Quiberon (27 juin 1795) à laquelle avait pris part le Cte d’Artois, son père.

Voici comment le Duc raconte cette lamentable expédition. On remarquera qu’il ne nomme pas le Cte d’Artois.


Du Qr Gl de Mulheim ce 4 aoust 1795.

« N’ébruitez pas trop cette nouvelle.

« Je vous tiens parole cher Commandeur, voilà les malheureuses nouvelles que nous avons eues par l’Angleterre de Quiberon ; les troupes étant débarquées se sont divisées en trois colonnes, celle de la droite commandée par Vauban[1] a bien réussi, il a battu les patriotes et a pris une bonne position ; celle de la gauche commandée par d’Hervilly a été attaquée par le Gal Hoche qui avait plus de monde que ne le disait la Quotidienne ; le détachement d’Hervilly, composé des matelots toulonnais, a égorgé les officiers et a tourné aux

  1. Aide de camp du Cte d’Artois.