Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/310

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étant allé offrir son épée à l’empereur de Russie, Buffévent était revenu à Lausanne où il avait retrouvé Mme  de Vimeux, puis lorsque les émigrés avaient été chassés de la Suisse, ils s’en étaient allés tous deux vers le Nord.


« Le coup le plus sensible dont le malheur m’a frappé, écrit-il à Rosalie, a été de m’arracher des bords du Léman. La situation où nous laissions votre païs ajoutait encore à la peine que nous avions de le quitter. »


Le 6 juin 1798, il est à Ratisbonne. « Nous quittons les bords du Rhin, écrit-il, pour suivre le cours du Danube.

« J’ay éprouvé des malheurs et des maux de toute espèce depuis que j’ay perdu de vue cette aimable Chaumière où j’existais si doucement, avec des personnes qui me traitaient avec tant de bonté et auprès desquelles mon esprit et mon cœur goûtaient les jouissances les plus désirables.

« Quand nous serons posés dans le lieu où nous devons nous rendre, mon amie ne manquera pas d’en informer les personnes