Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/317

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nauté de pensée qui le liait à la « compagne de son choix ». Qui sait ? Peut-être les qualités du cœur, les charmes de l’esprit étaient-ils moins nombreux chez Mme de Vimeux que chez Rosalie, et celle-ci considérait-elle cette chaîne que s’était attachée le Commandeur, comme faisant partie du malheur qu’il avait eu à subir. Quoiqu’il en soit, voici les lignes qu’elle consacre à cet ami du haut des cimes alpestres.


« Et ce bon Commandeur, la rougeur lui est montée au visage et j’ai vu une larme dans ses yeux en me disant adieu. Dès la première fois que je l’ai vu il y a bien des années, il y a eu quelque chose de particulier dans le sentiment qu’il m’a témoigné. Si son âge, les circonstances ne nous avaient séparés, peut-être m’aurait-il aimée véritablement. Je conserverai toujours de la reconnaissance pour l’amitié d’un homme très spirituel, bon au travers de sa misanthropie. Sa vieillesse et son malheur sont des raisons de plus pour m’intéresser. »