Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/388

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et d’où la vue et l’âme s’élèvent jusqu’au seul séjour du calme et de la paix. Adieu maison où d’excellens amis avaient voulu me donner un asile près d’eux et où ils m’ont laissée ! Adieu société de Lausanne légère, accueillante, bienveillante. Quelques jolies soirées, quelques plaisirs inattendus, de grands disparates, des étrangers intéressans, des amitiés passagères ont rempli ces treize ans[1] qui me laissent des souvenirs agréables mais peu de racines ni de regrets profonds.

« Ma sœur est heureuse par le calme qui remplit son âme, Dieu veuille la bénir et permettre que je la retrouve un jour. »

Après un court arrêt à Vinzel, « j’arrive à Sous-Terre, continue le journal. Une vie nouvelle va commencer pour moi à l’âge où tout finit. Je me sens heureuse de vivre avec mon frère.

« Le 8 décembre, mon cousin Benjamin meurt à Paris à 63 ans, d’une maladie douloureuse aggravée par les agitations politiques et le chagrin de ce qu’une légère

  1. Rosalie ne compte ici que les années écoulées depuis la mort de Mme  de Charrière et passées à la rue de Bourg.